Le karaté et ses 3 K : Kihon, Kata et Kumite

Trois mots, une trilogie, une danse où les mouvements s’entremêlent dans un bal exigeant, désarmant et… profondément libérateur. Kihon, Kata, Kumite… Quelles notions se cachent derrière ces différents piliers ? Plongez davantage dans l’essence même du Karaté à travers notre nouvel article de blog.

Table des matières

Le Kihon

Il faut apprendre à marcher avant de courir ! Le Kihon, c’est le socle du Karaté. Vous répétez inlassablement “dans le vide” (ou sur une cible) les techniques de base (attaques, blocages, déplacements, positions, esquives, projections…) enseignées par votre Sensei jusqu’à ce que vos mouvements atteignent la perfection.

Lors des séances de Kihon, les mouvements de base sont décomposés avec lenteur afin de les assimiler plus efficacement. D’abord simples et isolés, ceux-ci se transforment en enchaînements plus fluides, rapides et complexes au fur et à mesure de votre progression (kata).

Quelques exemples de techniques :

Dachi : les positions de base du karaté, comme la position de combat avant (Zenkutsu Dachi)
Uke : les techniques de blocage pour parer une attaque
Tsuki/Zuki : les coups de poing et de main
Geri/Keri : les coups de pied
Unsoku : les déplacements (par exemple, avancer ou reculer)

Destiné avant tout aux débutants, ce procédé pousse également les plus confirmés à se concentrer davantage sur leur maîtrise corporelle et les sensations procurées. On n’oublie jamais d’où l’on vient…

Le kihon développe posture, coordination, équilibre, précision et puissance. Il vous prépare à l’étude des kata et du kumité.

Le Kata

Le kata, c’est un peu comme une pièce de théâtre muette. L’acteur principal chorégraphie seul une simulation de combat à travers l’enchaînement de techniques codifiées. Il entre en scène et met en application ses “bunkai”, c’est-à-dire des mouvements appris au préalable sous forme d’exercices. L’objectif : améliorer sa technique !

L’enchaînement de chaque kata offre une belle variation de rythme et alterne moments forts, mouvements amples, courts et rapides et gestes à la fois souples et lents. C’est un art qui vit, en perpétuel mouvement ! Il forge le corps et l’esprit en :

Travaillant la musculation
S’axant sur la respiration
Accentuant le contrôle de soi via des déplacements et des positions multiples
Exerçant la mémoire et la concentration

En bref, ces actions doivent devenir une seconde nature : votre corps parle de lui-même et dévoile par la suite sa pleine puissance. Les kata créent des automatismes de combat pour la pratique du kumite. Répétez-les encore et encore et encore avec persévérance…

Le saviez-vous ? Un kata commence toujours par un mouvement de blocage.

A l’époque, ceux-ci étaient utilisés comme moyen mnémotechnique pour transmettre des connaissances martiales. Chaque kata a d’ailleurs sa propre signification et symbolique. Il en existe 26 en Karate Shotokan, 38 en Shito Ryu et 15 en Wado Ryu. Par exemple, l’Empi (Vol de l’hirondelle en Kata Shotokan) qui s’effectue sur un tempo rapide et s’axe principalement sur des pivots, avec de nombreux changements de positions hautes et basses (à la manière d’un oiseau).

Il existe également des compétitions de kata.

Entraînés dans une valse saisissante, kihon et kata nourrissent le kumité… qui nourrit lui-même le kihon et le kata. Ils forment un tout, un peu comme le Yin et le Yang !

Le kumite

Le kumite, c’est l’art de la rencontre. Ce terme signifie littéralement “grouper les mains” et traduit la mise en application des techniques de base (kihon) et des enchaînements (kata) lors d’une conjonction avec un partenaire (philosophie du karaté-do) ou d’un combat avec un adversaire (shiai, kumite de compétition). Après tout, n’oublions pas que le terme “art martial” provient de martialis qui symbolise Mars, le dieu de la guerre !

En réalité, il existe plusieurs types de kumités régis par des approches diverses.

A titre d’exemple, le kihon ippon kumite se base sur une attaque simple avec un seul pas + riposte, tandis que le gohon kumite se déroule sur 3 ou 5 pas. Le jiyu ippon kumite est également pratiqué et se focalise sur une attaque décisive unique partant d’un assaut de 3 mètres. Mais le plus connu reste le shiai, c’est-à-dire le kumite vu en compétition. Là encore, plusieurs règles et approches apportent du dynamisme à la pratique.

Déplacements, blocages intelligents, feintes, gestion de la distance… En tant que combattant, vous acquérez un panel de compétences pour trouver LA faille chez votre adversaire.

Que vous ayez l’esprit de compétition, que vous soyez à la recherche de sens ou que vous souhaitiez améliorer votre santé physique, les 3 K du karaté s’entremêlent comme les facettes d’un même diamant. Le Kihon structure, le Kata élève et le Kumite confronte !

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